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Un vieux métier : Rémouleur !
Un métier imaginaire ? Non ! Moi j'ai envie de vous reparler d'un vieux métier en voie de disparition et qu'un lyonnais (eh oui !) vient de remettre au goût du jour, il se prénomme Paul ! Il exerce son métier sur les marchés et est accueilli avec un grand sourire… ménagères, couturières sont contentes de lui apporter couteaux et ciseaux !
Une manière aussi de protéger la planète... et de faire des économies !!!
Mais quel est donc ce métier ?
Le métier de rémouleur est très ancien ; on en retrouve les premières traces aux environs de 1300. Au début du XVème siècle, la corporation des
« esmouleurs » de grandes forces détient le privilège d'aiguiser les ciseaux des tondeurs de drap (appelés "grandes forces") ; elle reçoit de Charles VI des statuts précis et rejoint la corporation des couteliers à la fin du XVème siècle. Au fil des siècles, la profession va se développer.En 1807, la loi leur fait obligation d'avoir un passeport pour sortir de France, mais aussi pour voyager en France. Le métier vivra jusqu'au milieu du XXème siècle. Par la suite, la qualité des aciers et leur traitement vont rendre l'affutage de plus en plus rare.
Ce rémouleur, finement représenté, occupe le centre
d’une assiette de 25 cm de diamètre en porcelaine de Paris.Souvent originaire d'une région pauvre, le rémouleur part sur les routes chercher un hypothétique complément de revenu. Un voyage qui durait de Février à Novembre, soit une dizaine de mois et qui amenait le rémouleur à parcourir plus de 1000 km pendant cette période.
L'équipement du rémouleur a évolué au fil du temps pour devenir à la fin un engin relativement sophistiqué (quand il avait les moyens de l'acheter).
Au début, il s'agissait d'un simple bati, muni d'une lourde meule de grès, souvent actionnée à la main par un apprenti. Le bati était transporté sur le dos au moyen de sangle. Plus tard, une brouette a rendue le transport moins fatiguant ; le rémouleur y ajoute une réserve d'eau pour lubrifier la meule, et par la suite, la fameuse pédale qui lui permettra d'actionner lui-même la meule à l'aide du pied.Superbe et attachant petit bronze à patine dorée intitulé » Le Rémouleur »
Signé Charles MENN
Ensuite la brouette est devenue une charette plus évoluée, mais toujours tirée par le rémouleur. La taille du support s'agrandissant, on y ajoute un étau pour affûter les scies, une petite enclume et un marteau pour redresser les lames tordues ; ensuite viendra le temps de la démultiplication de l'entrainement au moyen d'une grand roue et d'une courroie, des tiroirs pour ranger les outils.Rémouleur chinois, d’après une photographie communiquée par M. le Consul de France à Canton
Peut-être reverrons-nous bientôt, ce vieux métier renaître de son oubli et qui peut procurer du travail à celui qui en a besoin, à condition de suivre la petite formation nécessaire !!!
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Commentaires
Bonsoir Monelle
Je connais bien ce métier pour en avoir vu passer dans nos quartiers de ville quand j'étais gamin, mais moi personnellement, je n'ai jamais réussi à affuter un couteau ou quoi que ce soit
Bisous et douce soirée
Le Noctamplume
Ce vieux métier méritait bien le superbe reportage que tu as fait.
Il y a encore a peu près dix ans que tous les ans il y avait un qui venait sonner à notre porte mais on ne le voit plus.Ma Monelle, j'ai oublié de te dire que je suis en pause pour une semaine ! Je viens de publier la fin de la visite de la rive droite ! Je t'écris ça sur ton blog, et je m'en excuse, mais je n'ai pas accès à ma messagerie ce matin ! Gros bisous bien mouillés et ventés et bonne semaine mon amie ! Florence
Bonjour Monelle,
C'est bien de parler de ces vieux métiers. Cela devait exister lorsque j'étais petite. Aujourd' hui on jette tout et on achète.... c'est la société de consommation !!!
Bonne journée à toi avec de gros bisous
Bon, je me rends compte en me relisant que ça fait un sacré paquet de "métiers" ... mais vu l'heure tu me pardonneras hein ?
Bizzz ... ;)Coucou Monelle ...
Un joli métier, comme l'étaient tous ces anciens métiers ... tu le décris avec beaucoup de tendresse, et de respect pour ces gens qui portaient leur métier sur leur dos ou plus tard, au bout de leurs bras.
Je n'ai pas connu ces métiers de rue, mais ma maman m'en parlait parfois ... avec la même émotion que toi ... toi dans tes mots, elle dans sa voix ...
Merci ... et gros bisous Monelle ...Beaucoup d'anciens métiers reviennent à,la mode par nécessité; ce n'est pas un mal , au contraire ! On réapprend l'économie, face au gaspillage! Bisosu
J'eb ai connu dans ma jeunesse, ils passaient dans les rues en hurlant leur présence. Bonne semaine, Monelle. Bisous frisquets. Yvon.
bonjour Monelle . et oui un métier aujourd'hui pratiquement disparu . il était pourtant bien utile . bonne journée et de gros bisous
Je me souviens en avoir vus, petite, de ces braves hommes qui parcouraient la campagne....
C'est bien de faire renaître ces vieux métiers.
Bisous ma belle et amitiés de nous deux.
9Pat.Lundi 3 Février 2014 à 11:01Il me faudra trouver des mots bien affûtés pour te faire un commentaire pas débile sur ta publication une fois de plus passionnante. Fine lame, pinceau délicat et plume virevoltante... rhââââ Monelleke merci pour ce beau voyage au fil... du temps.
Bises et pensées chaleureusement affectueuses.
Pat.
cela fait remonter des souvenirs lorsque j'entendais le cri du rémouleur qui montait jusqu'au 5 éme étages
ainsi que le vitrier
c'est loin tout cela et cela me rajeuni pas
bisous
Bonjour Monelle
Excellent article, dommage que la loi française soit si compliquée, sinon je suis persuadé que les petits boulots reviendraient à la mode.
Patjoa
Il est ainsi de vieux métiers que la machine a fait évoluer. Et aussi la société de consommation.
Devons nous nous attrister ou juste se souvenir.
Belle journée jolie madame
Bisous
Et oui, il faut tailler dans le vif pour se créer son propre boulot.... Je lui souhaite bonne chance !
Merci Monelle, j'ai connue enfant, un monsieur qui passait dans nos rues pour se faire, ma mère lui donnait ses ciseaux de couturière ! Bises de jill et bon lundi !
Me voici près du rémouleur !
Oui, maintenant les machines ont remplacé les bras et mains expertes, mais eux-mêmes, comme tu le dis ont modernisé peu à peu leur métier ! C’est l’évolution, l’homme a toujours cherché des trucs pour se faciliter la tâche, c’est normal, mais c’est à double tranchants (qu’il faut affuter des deux côtés !).
Gros bisous Monelle et bonne semaine !
Florence
Coucou Monelle,
Merci de nous parler de ce vieux métier dont je me souviens du temps où j'étais metite fille! Le rémouleur passait 2 fois par ans maman lui confiait, couteaux, ciseaux...!!!! J'ai encore dans l'oreille le bruit des couteaux sur la meule actionnée au pied, grâce à une pédale!
Revenue de Normandie hier soir, j'ai retrouvé mon Ille et Vilaine. Bises et bon lundi. ZAZA
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Quand j'étais petit, il y en avait un qui passait dans le village. Maman lui donnait couteaux et ciseaux à aiguiser.
Beaucoup de métiers ont peu à peu disparu. C'est bien de les remettre au gout du jour.
Passe un bon dimanche